Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 novembre 2015 1 30 /11 /novembre /2015 14:32

Je dispose désormais d'un d'un compte Twitter.

Partager cet article
Repost0
3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 14:35

Scies politiques en Syrie

 

 

Le reportage du journal télévisé d'hier soir nous a montré des images d'enfants syriens, dont les corps étaient agités de tremblements, promis à une mort imminente du fait de l'usage de gaz sarin par l'armée syrienne.

 

De telles images, insoutenables, visent aussi à clore tout débat sur l'opportunité d'une intervention en Syrie. Il faut y aller..n'avez-vous pas vu les images?

 

 

P1030630.jpg

 

Que la France soit seule- au moins pour le moment- à vouloir y aller n'est pas le sujet. Que le débat ne donne pas lieu à un vote au parlement non plus d'ailleurs. Le chef de l'Etat français délibère seul et belligère.

 

 

madrid-375.jpg

 

 

Depuis la création de la ligue arabe, les pays qui la constituent vivent en parfaite mauvaise intelligence. Pierre Benoît, qui avait observé ce fait dès l'origine, ne craignait pas d'aller lui-même sur le terrain, l'épée – d'académicien- à la main. Epée qu'on lui confisquait d'ailleurs sur place. Mais la plupart d'entre nous n'avons pas d'épée et c'est avec notre conscience morale que nous faisons la guerre.

 

Le voyageur voltairien actuel admirera, alors,  que dans cette entreprise infernale si on ne bénit plus les drapeaux , les déclarations gourmées des chefs de guerre sont toujours là comme les messes -politiques- solennelles.

 

Partager cet article
Repost0
28 août 2013 3 28 /08 /août /2013 14:22

 

 

Pas de parvis nu aux Saintes-Maries-de-la-mer

 

P1210284.JPGP1210290.JPG 

 

 

P1210824.JPGP1210932.JPG

 

Le courroux de l’abbé devenait permanent. Depuis des années la Commune des-Saintes-Maries-de-la-mer organisait des visites touristiques du toit-terrasse et du chemin de ronde de l’église fortifiée dont il était le desservant.

 

P1210785.JPGP1210396.JPG

 

 P1210805.JPGP1210408.JPG

 

En vertu de la loi de séparation de l’église et de l’Etat, la Commune organise ces visites sans que les touristes ne passent jamais dans les lieux consacrés ni même devant la moindre petite chapelle dédiée.

 

 P1210595.JPGP1210598.JPG

 

Aucun oculus de l’escalier d’accès au toit ne donne sur l’intérieur de l’église. Ni de l’autel, ni de la nef, ni des transepts latéraux de celle-ci on ne peut voir se profiler l’ombre d’aucun touriste.

 P1210800.JPG

 

L’abbé soutenait que le maudit toit – toi-même – faisait partie intégrante de l’église et que toute visite devait, dès lors, être préalablement soumise à son autorisation selon le saint principe « ne touche pas à mon culte ».

 

P1210609.JPGP1210601.JPGP1210617.JPGP1210621.JPG

 

Le prêtre jugeait, avec pertinence, que les rondes de visiteurs sur le toit de son église altéraient la plénitude de son office et le pieu recueillement de ses fidèles.

 

 P1210814.JPGP1210772.JPG 

 

Mais, il avait été dit pour droit que ledit toit devait être regardé comme un « parvis aérien » et suivre le régime des parvis de toutes les églises de France, gaiement piétinés sans autorisation diocésaine par tout touriste bien attentionné.

 

Ainsi, cependant que la Commune continue de toucher les royalties des entrées payantes des touristes affluant, lui et l’esprit saint restent assurément les deux niais du culte.

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
12 août 2010 4 12 /08 /août /2010 11:33

 

  L'actualité a fait revenir sur le devant de la scène un personnage un peu oublié, « le majordome », à l’occasion des derniers agissements de celui de la famille Bettencourt.

P1140974.JPG

(dessin de la fille de l'auteur)

 

Pour certains d'entre nous le personnage du majordome nous apparaît sous les traits d'un Paul Meurisse dans des films qui remontent à la préhistoire cinématographique et dont la moue constipée nous apparaissait alors comme le gage d’un caractère bien trempé.


Mais on se souvient aussi  du beau film « Les vestiges du jour » de James Ivory sorti en 1994 avec Anthony Hopkins et Emma Thompson, tiré du roman éponyme de Kazuo Ishiguro (en fait tout cela en anglais «  the remains of the day »).


Mr Stevens est majordome de Lord Dalington et fait engager Miss Kenton en qualité d'intendante, avec laquelle il entamera une histoire d'amour, qui restera platonique. 


En 1936, Lord Dalington organise secrètement dans son château une conférence internationale en vue de soutenir l'Allemagne nazie. En 1939, a lieu, toujours à Dalington, une réunion clandestine entre Neville Chamberlain et l'ambassadeur d'Allemagne.


Mr Stevens, le majordome stylé, répète qu' « il n' a pas à juger son maître » et jamais il ne voudra entendre les mots de « trahison » que les  anglais et leur presse – à un époque où médiapart n'existait pourtant pas – accolaient alors au nom du Lord.


Ishiguro nous dit que «  les grands majordomes sont grands parce qu’ils ont la capacité d’habiter leur rôle professionnel, et de l’habiter autant que faire se peut ; ils ne se laissent pas ébranler par  les évènements extérieurs, fussent-ils surprenants, alarmants ou offensants. Ils portent leur professionnalisme comme  un homme bien élevé porte son costume : il ne laissera ni des malfaiteurs ni les circonstances le lui arracher sous les yeux du public ; il s’en défera au moment où il désire le faire, et uniquement à ce moment, c’est à dire invariablement, lorsqu’il se trouvera entièrement seul ».


L’auteur appelle ce comportement du majordome : « une dignité conforme à la place qu’il occupe ». 


Bien que s’il fallait que chacun ait une dignité conforme à la  place qu’il occupe, il faudrait  que beaucoup de gens changent de place ( je me bornerais ici à me poser la question en ce qui concerne le trésorier démissionnaire de l’UMP et ministre d’un peu de toute sorte de choses).P1140972.JPG

A cette aune,  il faut bien admettre que le majordome de Madame Bettencourt, Pascal Bonnefoy, dont le nom  -et même le prénom- sont tout un programme, en enregistrant sur son téléphone  portable et en diffusant des informations  sulfureuses sur les petits truands d'arrière salle, grands malfaiteurs, serviteurs politiques unis dans la majorité présidentielle, et autres sires qui entourent ladite old-fashion famille, ne satisfait pas à cette définition. 


Le bougre de majordome, bête en cour, judas à son heure, et pareillement suborné, a par son comportement, fait s’abattre le déshonneur sur toute la profession et mérite un opprobre définitif  ( quoi que son père et sa mère puissent en penser puisqu'ils sont des Bonnefoy).


Il n'y a pas assez de mots pour fustiger un tel manque d'éthique , dont l'atteinte à la vie privée de Lili et Dédé n'est qu'une mince partie de son infâme attitude. Le procureur Philippe Courroye, pour qui  les gens du monde sont par nature innocents  s’est même fendu d’un article dans le Figaro pour le souligner, les écoutes sont « une très grave  entorse au principe de la loyauté de la preuve (…) un procédé d'une illicité et d'une indignité extrêmes ». Plus grave que la recherche de la vérité... Mais il tient les mots ontologiquement justes quand il parle d'indignité pour un majordome.


Tout autre est le cas du directeur général des finances  qui a  défendu Eric Woerth.


En véritable majordome à l'anglaise, il a tu tout ce qu’il pouvait avoir vu ou entendu de malversations de ses maîtres comme un homme bien élevé porte son costume. Il a gardé véritablement une dignité conforme à la place qu'il occupe.


Les majordomes d'État sont nombreux en France que l’on trouve toujours à l’office qu'on appelle ici  « Inspection Générale des Finances » là « Parquet »...


Grâce à eux les occupants des hôtels  ministériels et présidentiels déjà bien logés, et pourvus en cigares, sont blanchis. A votre service Monsieur !.


Il ne nous reste plus qu’à nous évader de tous ces délits politiques en allant voir la jolie pièce de Sacha Guitry « Désiré » où le majordome est seulement amoureux de sa maîtresse qui est aussi celle d’un ministre des postes de l’époque…P1140968.JPG

Yanko

Partager cet article
Repost0
19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 17:15

Chaque jeudi je me rends salle Bulgaria pour entendre la philharmonique de la ville. Invariablement je me trompe de direction et je me dirige vers l’Opéra où je ne vais en principe que de façon irrégulière. Hier encore ce fut le cas.

 

J’avais sans doute hâte d’assister à la représentation de l’Opéra de Richard Strauss « Salomé » qui n’aura lieu que ce soir. Il y a déjà  plusieurs années que  je n’ai plus eu l’occasion d’aller l’écouter alors que je me  suis familiarisé avec l’œuvre grâce à un enregistrement sur CD dans une version rééditée par « Le Monde », celle de Clemens  Krauss, chef d’orchestre (qui a su aussi composer! avec les nazis) et ami de Richard Strauss  avec Christel Goltz dans le rôle de Salomé.

 

Mais l’approche de l’œuvre par Krauss a reçu l’aval du maître et est véritablement passionnante.

 

Cette œuvre mais aussi son histoire est fascinante. Créée en  1906, Hitler répétait que c’est à une représentation de cet Opéra à peu prés à la même époque à l’Opéra de Graz qu’il devait son intérêt pour la musique et particulièrement l’Opéra ( avec peut-être un léger avantage à Wagner, notamment «  les maîtres chanteurs de Nuremberg »).

 

Ceux qui ont assisté à une représentation commentent en général la danse des sept voiles, attirés ou effarés par une Salomé plus ou moins brûlante ou sulfureuse.

 

Salomé se fait donc apporter la tête du prophète Jean –Baptiste sur un plateau d’argent. Parce qu’elle voulait baiser sa bouche et qu’il la repoussé.

Il a eu deux fois tort car l’amour de Salomé était plutôt recherché dans le palais d’Hérode, à commencer par ce dernier, son beau-père, et que son refus lui a d’abord fait perdre la tête à elle, au figuré, et à Jean-Baptiste au propre, du moins si le bourreau a exécuté correctement sa tâche.

 

Comme nous sommes à l’Opéra où les morts violentes n’empêchent guère les victimes de se relever pour venir recueillir des applaudissements, je peux tranquillement déclarer qu’avec la mort du Baptiste c’est seulement un misogyne qui disparaît de la scène (lyrique) et encore seulement à la fin.

 

 Ne dit-il point lorsque Salomé vient le voir:

 

«  Je ne sais pas qui elle est

Je ne veux pas savoir qui elle est »

 

Puis après qu’elle se fût présentée:

 

«  Arrière fille de Babylone !

C’est au travers de la femme que le mal est venu au monde ».

Heureusement Strauss ne voulut jamais en faire un Don Quichotte des premiers temps chrétiens.

 

Dans son beau livre «  Richard Strauss et Hitler », publié dans la collection Scali, Bruno SERROU raconte qu’ « un soir d’août 1935, à Salzbourg, Richard Strauss déclare à Zweig, au milieu d’un dîner après festival :

 

- Vous ne savez peut-être pas quel anti-chrétien passionné je suis. En écrivant Salomé, je voulais faire du brave Jean- Baptiste plus ou moins un bouffon : pour moi  un homme qui  prêche ainsi dans le désert et qui par surcroît se nourrit de sauterelles a quelque chose d’indescriptiblement comique. Et c’est seulement parce que j’avais déjà persiflé les cinq juifs et copieusement caricaturé  le père Hérode que j’ai dû me limiter pour le baptiste, selon les lois du contraste, au ton philistin et maître d’école de quatre cors ».

Si la cause  du prophète est entendue celle d’Hérode me semble mois simple. Certes il est alcoolique et lubrique mais il est doué d’une incontestable lucidité et fait parfois preuve d’humanité.

 

A la scène IV il croit sentir un souffle de vent glacé et entendre un battement d’ailes gigantesques d'un funeste présage. Et il n’a pas tort.

 

Dans le roman de Joseph Roth « La marche de Radetzky » lors d’une procession qui a lieu à la fin du règne de François Joseph l'auteur montre qu'un esprit lucide aurait pu percevour dans son esprit " le sombre battement d’ailes des vautours. Car ils tournoyaient déjà au dessus de l’aigle à deux têtes des Habsbourg » .

 

Au moins nous sommes rassurés tout le monde n’est pas sourd et aveugle au tragique de son époque.

 

Yanko

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 14:17
 

Dans l’Abbaye de Fontevrault se trouve sculpté sur un catafalque le gisant de la reine Aliénor d’Aquitaine lisant un livre, dont on ne connaît pas le titre.

 

Dans son livre passionnant « Une histoire de la lecture » Alberto MANGUEL en fait un commentaire saisissant : « Lectrice pour l’éternité : le tombeau d’Aliénor d’Aquitaine ».

 

 

L’attitude pétrifiée de la reine et la rigidité avec laquelle elle tient l’ouvrage justifie bien ce commentaire.

 

Depuis je ne peux passer devant la statue d’un personnage de pierre tenant un livre dans la main, n’importe où dans le monde, sans m’arrêter un instant devant elle, intrigué de connaître ou imaginer le livre dont il ne se séparera désormais plus jamais.

 

Lorsque c’est un poète on peut supposer qu’il est accompagné de ses propres œuvres. A Strasbourg il y a bien la statue de Guttemberg mais on sait qu’il tient à la main une bible et qu’il l’a autant imprimée que lue.

 

                          Un parfait anonyme est davantage convaincant.

 

Certes dans la peinture on trouve fréquemment des personnages un livre ouvert devant eux. Parfois ils se trouvent même dans une riche bibliothèque. Mais les scènes paraissent naturelles, familières et l’on découvre souvent aisément le type de livres qu’ils lisent.

La froideur de la pierre ou de bronze est propice à l’imagination quand la scène est figée pour toujours et que le livre choisi est unique et sans retour.


Dans son livre "L'homme sans qualité" (63. Bonadea a une vision) Robert Musil campe son personnage principal Ulrich. "Il avait la tête dans sa main, comme les figures du tombeau de Medicis". Si j'en juge par la personnalité d'Ulrich on doit donc penser que l'on est censé penser dans cette position alors que je n'en étais pas sûr s'agissant des médicis. plutôt capables d'ourdir un complot, un crime. 

(il s'agit de laurent II de médicis, petit fils de Laurent le magnifique)

Mais devoir prendre un attitude méditative jusqu'à la fin des temps..tout compte fait je préfère encore avoir un livre..indéfini.
 

Mais parfois je me fais piéger. Ainsi j’avais repéré une grande figure hiératique qui tenait quantité de livres. Mais en fait il tenait des églises et des couvents…Où l’on doit s’ennuyer pour l’éternité.

                Okrid en Macédoine

Yanko.

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 16:53

 

 



Milady occupait fort la tête de d’Artagnan « Selon sa conviction, c’était quelque créature du cardinal » (Les trois Mousquetaires, chapitre XXXI).


Au vu de cette photo prise par l'auteur de l'article c'est probable.
 

***


Vaut-il mieux lire un bon polar ou un livre universitaire pour prendre la dimension d'une société passée ou actuelle?

Chacun connaît la formule de Sartre qui disait qu’un livre qui était resté posé pendant 6 jours au moins sur sa table de travail devait être considéré comme lu. Détracteurs ou thuriféraires de Sartre, reconnaissons-lui tout de même qu’il savait lire et écrire.

Un lecteur du Figaro littéraire admettait que dès lors qu’il avait lu la critique d’un livre dans son quotidien préféré  il estimait l’avoir lu. Les chroniques littéraires du Figaro sont loin d’être inintéressantes mais pas au point de considérer que tous les livres présentés dussent être considérés comme ayant été lus par l’abonné.

 

Dans le Monde des livres la présentation du livre « l’invention du droit en Occident »  d’Aldo Schiavone m’a plu et je l’ai commandé sur Amazon.com.

 

L’auteur qui démontre que le droit occidental est né à Rome choisit de combiner  l’histoire juridique avec l’histoire politique et sociale. Il en donne un exemple :

 

« Un maître est tué chez lui par l’un de ses esclaves. La règle en vigueur prévoit, dans une telle hypothèse, qu’il faut tuer tous les esclaves habitant le domicile où le meurtre a été perpétré. Ici il y en avait 400 ! Malgré cela, le sénat appliqua le droit, refusant de plier celui-ci à l’équité ou à la simple miséricorde ».

 

Dans un roman policier «  SPQR » qui se situe en l’an 70 avant Jésus-Christ, John Maddox Robberts rapporte qu’un crime ayant été commis  chez le Patricien Sergius Paulus, les esclaves étaient habités  par la crainte pathétique d’une crucifixion, au cas où l’assassin ne serait pas découvert.

 

«  C’était le cauchemar des esclaves qui leur tombait dessus : s’il s’avérait que le maître avait été assassiné par un de ses esclaves, et si ce dernier ne confessait pas son crime, ou s’il n’était pas dénoncé, ils seraient tous crucifiés. C’était sans doute une des lois les plus cruelles, mais elle était toujours en vigueur, et Caton insisterait pour qu’elle soit appliquée à la lettre ».


On y comprend bien aussi le jeu des institutions, l’imbrication des intérêts politiques et des mécanismes juridiques dans la Rome de l’époque républicaine.
Et dans le polar s'entremêlent en plus un crime politique et un crime politique..Uhm...!!!

 

Bref les deux livres sinon rien.

  

 

 

***

 

 (peut-être faut-il une loupe mais l'auberge en haut s'appelle gladiator cela montre comment aujourd'hui on fait bien peu de cas de ceux qui sont morts pour amuser la galerie -Okrid Macédoine).

Les combats de gladiateurs apparaissent parfois dans l'imaginaire moderne comme des joutes pittoresques où les gladiateurs étaient plutôt des artistes que des condamnés. L'aspect sanguinaire, parfois sans limite comme dans les murena (extermination jusqu'au dernier par séquences ou tous ensemble) glace rarement d'effroi nos contemporains plutôt frappé d'une stupeur fascinée.

Comme beaucoup j’ai été gladiateur. Et la vocation d’un gladiateur est d’être tué. Ce que voulaient bien sûr nombre de Romains qui ne souhaitaient pas rencontrer  à la tombée du jour d’anciens gladiateurs affranchis, brutes insanes, couturées de cicatrices, armées de glaives courts et recourbés cachés sous leur tunique.


J’ai sauvé ma vie en utilisant le lacet syrien, c’est à dire en le jetant autour du cou de mon adversaire. Ce nœud coulant est plus qu’un garrot. Il se resserre tout seul autour de sa cible et rien ne peut le relâcher. Il suffisait que j’esquive les premiers coups de mon adversaire. Ce que ma couardise naturelle et l’éloge naturel de la fuite dont je faisais profession m’aidaient à réussir. Je tuai avec la hargne et l’absence  de pitié des lâches.

 

J'ouvris une taverne nommée "gladiator" juste au dessus de l’arène soulignant ainsi le côté ludique de ces jeux cruels du cirque.

 

***

 

Il faudra encore se serrer un peu au parlement européen mais seuls les élus pourront entrer. Compte tenu du taux d’abstention aux dernières élections ce sont encore quelques apôtres qui régneront sur une Europe irréductiblement chrétienne dans ses préjugés.

 

 

 Yanko

 

  

 

 

Partager cet article
Repost0
9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 15:36



                         (La chèvre comme l'homme solitaire avance sur son chemin pierreux)

Ma mère avait un cousin éloigné, Robert, qui lorsque je l'ai connu avançait vers la cinquantaine. Il vivait chez ses beaux parents dans un trois pièces situé au 5ème étage sans ascenseur d’un immeuble sis rue des Pyrénées dans le XX ème arrondissement de Paris.

 

Il s’y était aménagé sa chambre conjugale comme un petit appartement, lit, table bistrot avec deux chaises, télévision, petit coin cuisine, y compris réfrigérateur. Le lieu était exigu mais bien arrangé. Quelques livres mais principalement des livres d’informations brutes, des Quid, des années économiques et sociales, des chiffres de l’année passée… Aucune photo accrochée aux cimaises, sans doute était-ce inutile.

 
Robert y trouvait son compte. Il ne payait pas de loyer. Sa femme et lui travaillaient. Surtout lui à ses yeux, qui relevait des compteurs d’électricité pour EDF.Ils économisaient ainsi la majeure partie de leur salaire.


Ils n’avaient bien entendu pas d’enfants, le manque de place, le coût, et les soucis qu’ils ne manqueraient pas de lui causer  l’en avaient définitivement dissuadés.

 

Robert et Pierre son futur beau-père s’étaient rencontrés en jouant du violon dans un même ensemble, dans les guinguettes des bords de Seine. Par la suite Robert avait fait la connaissance de Nicole, la fille de Pierre et l’avait épousée.

 

Des modes musicales nouvelles et de nouvelles façons de se distraire avaient pris la place des bals populaires et les violons avaient été remisés au fond d’un placard pour n’en plus jamais ressortir, la nostalgie d’une époque perdue l’emportant sur le plaisir de jouer à nouveau de l’instrument.

 


Robert dînait chaque soir ainsi que le week-end avec Nicole chez ses beaux-parents. Ce qui était commode car il était sur place et n'avait pas à dépenser. Il était absolument sobre par nature, par économie, et en raison de son incessante excitation qui ne lui autorisait aucune autre activité que de pérorer (jouer du violon était la seule activité qui lui permettait de s’extraire de ses débordements verbaux).

 

Son beau-père et sa belle mère ne se disputaient jamais. Pierre n’avait guère besoin de houspiller son épouse, son gendre s’en chargeait, fort bien d’ailleurs, allègrement autant qu’horriblement.

 

Sa belle-mère Josiane préparait les repas. Elle prenait soin de choisir les meilleures viandes et les légumes les plus frais. Le repas se composait le plus souvent d’une entrée légère, puis d’une viande rouge servie seule. Suivaient les légumes, le fromage et un dessert simple.

 

Pendant les repas il n’y avait guère de discussion. Robert gâtait le repas par un discours critique et obsessionnel  dirigé essentiellement contre sa belle-mère visant sa façon de cuisiner, son accoutrement, son inculture frisant la stupidité, sa docilité, d’avoir donné le jour à un être aussi banal que sa fille la pauvre Nicole.


Pierre se taisait, défendant par son simple mutisme son épouse.

 

La pauvre Josiane en avait des hauts-le cœur et s’étranglait, disant seulement «  Comment osez vous dire cela Robert ? ». Voyant ces cris de révolte étouffés, ces sentiments d’indignation confus, Robert reprenait dans les détails ses critiques acerbes allant de la coiffure de sa belle-mère à sa façon de s’exprimer, semant le désarroi autant que l’effroi de ses deux autres commensaux, qui n’étaient pas épargnés par les remarques collatérales.

 

Nicole ne réagissait jamais, ne rétorquait rien. Ses chairs lourdes, son visage d’expression bonasse encadré de cheveux blonds accentuant la fadeur de sa personne, donnaient d’elle l’impression qu’elle ne comprenait pas l’enjeu de la conversation.

 

Lorsque le discours devenait politique, Robert alignait des chiffres qui lui tenaient lieu d’argumentation, le nombre de députés, de sénateurs, le budget de l’Etat, celui de la sécurité sociale, des chiffres démontrant presque tous l’inanité de notre système économique et politique.


Lorsque les élections présidentielles approchaient les discussions prenaient un tour plus précis et toujours aussi vifs. Il soutint ainsi à l’occasion la candidature de Tixier-Vignancourt aux présidentielles de l’époque, à la fois car ses convictions se rapprochaient des siennes, mais aussi car cela lui procurait une grande jouissance de s’opposer à celles de ses beaux parents, d’esprit populaire qui exprimaient leur sympathie pour le parti communiste.

 

Mais chaque année au mois de juillet il ressortait la vieille Versailles qui ne sortait que deux fois l’an, une fois pour faire Paris-Erquy le 1er juillet et la seconde Erquy- Paris le 31 juillet.

 

Il louait pour lui, sa femme et ses beaux-parents des chambres en pension complète dans un hôtel du bord de mer, car il considérait que ces trois personnes, qui pendant toute l’année s’occupaient exclusivement de lui méritaient bien un mois de repos…comme lui-même.


Yanko

 




Partager cet article
Repost0
4 juin 2009 4 04 /06 /juin /2009 15:34

Le  journal « Le Monde » a publié un article signé Moscovici et Weill  traitant de la Turquie, sujet qui ne présente pas un intérêt immédiat en soi, mais qui présente le mérite d’atteindre la quintessence de l’Union européenne un peu comme l’insularité de la Sicile permettait selon certains écrivains renommés d’atteindre l’humanité elle-même.


Cet article figure in extenso ci-dessous après mon commentaire
 

.                      (il y a des bars en Turquie avec bière vins rouge et blanc Ouzo etc...)


Je vais m’intéresser au début du troisième postulat des deux compères. Le voici :

 

Troisième postulat : la Turquie est culturellement étrangère à l'Europe. Arrêtons-nous sur ce point. Où se trouvent les ruines de Troie, lieu majeur du légendaire européen, de l'Iliade à l'Enéide ? En Turquie. Où se trouvent les églises chrétiennes les mieux conservées parmi les plus anciennes ? En Cappadoce, c'est-à-dire... en Turquie.

 ( vestiges d'Ephèse rue du marbre, à Troie tout a été démonté)
 

Les auteurs convoquent Troie et Homère pour appuyer le principe de l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne. C'est un peu risqué. Où se trouvent exactement les ruines de Troie ? A mon avis les deux auteurs n’en savent exactement rien eux-mêmes puisqu’il n’en reste strictement rien. Toutefois on peut leur accorder que Troie se situait bien en Anatolie occidentale. Mais que dire de l’argument que Troie est un lieu légendaire européen. Les Grecs l’ont totalement détruite, comme Carthage du reste par les Romains. En aucun cas cette circonstance n’a fait venir ces cités ennemies et détruites dans l’univers grec ou européen. Sauf peut-être comme des colonies. Ce qui sera le cas  mais pas au XIème siècle avant JC, date de la guerre de Troie, mais quelque mille ans plus tard sous l’empire romain.


Si tous les pays bombardés par les Américains étaient ipso facto intégrés dans l’empire américain la Serbie et pas seulement elle mais la quasi totalité de la planète seraient américaines ou dans le légendaire américain.

 

Pour faire simple L’Iliade et l’Odyssée sont un poème épique et légendaire d’un auteur grec Homère, qui ne fonde en aucun cas l’appartenance de la Turquie, surtout celle de l’époque, à l’Europe qui n’existait pas non plus au XI ème siècle avant JC. Les poèmes d’Homère n’ont jamais fondé de géopolitique. Ils ont forgé un système de valeurs épiques et esthétiques cela suffit bien.



         (allégorie de la vertu, II ème siècle après JC...ele est si belle)
 

Nos auteurs sont à la fois habiles et cultivés puisqu'ils écrivent de « l’Iliade à l’Enéide » pas de « l’Iliade à l’Odyssée ». En effet Enée est l’ancêtre mythique du peuple romain. Fils du troyen Anchise ils démontrent ainsi la parenté entre la Turquie et Rome. Mais si Enée avait pour père Anchise sa mère n’était rien moins que Vénus.

 

Alors là! soit tout cela est vrai et Moscovici et Weill ont totalement démontré que l’Europe et Rome dont la création remonte à Enée, fils d’Anchise et de Vénus, ont un lien ombilical avec la Turquie, soit tout cela n’est un peu que légende mais cela n’enlève rien au brio de nos deux comparses.

 

Quand à la suite nos deux vagabonds de la pensée historique s’interrogent « où se trouvent les églises les mieux conservées parmi les plus anciennes et les mieux conservées …en Cappadoce..c’est à dire en Turquie » disent-ils.

 

L’église d’Orient des premiers temps a été un des ferments de l’essor du christianisme. L'empire byzantin a été trés longtemps  chrétien. Chacun a appris par coeur la date de la chute de Constantinople (1453) prise par  Mehmet II et des discussions dans cette ville sur le sexe des anges. Et les églises chrétiennes sont bien ancrées dans le paysage turc. A ce que j’ai pu constater le Christianisme est protégé et respecté en Turquie, même si l’Islam est majoritaire, mais ce sont deux monothéismes qui proposent tous les deux l’immortalité (de l’âme  et peu ou prou du corps) ce qui est le meilleur programme politique et philosophique connu.

Mais le fait qu'il existe des églises justifie t'il l'intégration de la Turquie? je suppopse qu'il existe des églises un peu partout dans le monde. Même en chine où des missionnaires jésuites ont oeuvré au moins jusqu'à la suppression de l'ordre par le Pape.
  

La Turquie est bien un haut lieu  du christianisme. On dit même que la vierge Marie est venue non seulement faire une apparition à Ephèse mais elle y aurait terminé ses jours. L’évangéliste Saint Jean  y aurait écrit son fameux livre qui fait désormais foi.

 

Dans un très beau livre « L’église des premiers siècles », publié chez Perrin,  Maurice Vallery-Radot connu aussi pour un ouvrage magistral «  Remembrement rural et Jurisprudence du Conseil d’Etat »  a eu en connaître, comme on dit.

 ( Quand les chrétiens taguaient le symbole du poisson sur les monuments romains. Le  poisson en grec Ixtus - Iesus Xristos Teou  Ulos Soter , jésus Christ, Fils de Dieu Sauveur- les romains auraient dû se méfier).


Il indique que le Patriarche d’Antioche, Michel le Syrien, dit le Grand (1126-1286) écrivit « Saint Jean partit pour Ephèse avec la Vierge Marie et l’y ensevelit » Ce témoignage mille ans plus tard méritait bien d’être signalé par l’éminent juriste attentif à tous les éléments de preuve.

 

Mais comme l’indique Pierre Vidal-Naquet  « les lieux sacrés commémorent non pas des faits certifiés par des témoins contemporains, mais des croyances nées peut-être non loin de ces lieux et qui se sont fortifiées en s’y enracinant ».


Alors on peut faire une théorie de L'Europe fondée sur les légendes , les croyances et les mythes avec bien sûr une libre interprétation.
 

Si Hector, Priam, Zeus, Athéna, Saint Jean, la Vierge Marie font partie de notre imaginaire et s’il existe une civilisation européenne alors la Turquie,  Moscovici et Weill peuvent bien en faire partie ainsi que…

                      ( statue contemporaine longiligne un peu maniériste de la Vierge à Ephèse)
Yanko



( Ephèse était un port qui s'est ensablé au fil du temps)



Texte de l’article du Monde

 

 

La Turquie membre de l'Europe ? Quelle idée saugrenue. Il suffit de regarder une carte ! " C'est ainsi que, d'une formule enlevée qui fait appel au simple bon sens, certaines voix, parmi les plus autorisées, à commencer par celle du président de la République, Nicolas Sarkozy, entendent clore une fois pour toutes le débat sur l'entrée à terme de la Turquie dans l'Union européenne.

 

Et voilà la Turquie, candidate à l'entrée dans l'Union européenne depuis dix ans, dont la vocation européenne n'a cessé d'être répétée depuis 1963, rejetée dans les profondeurs de l'Asie, réléguée au même titre que la Russie au statut d'un simple partenaire dans le cadre d'un vaste espace économique et de sécurité. Comme c'est pratique, le bon sens populaire pour éviter de réfléchir ! Intégrer dans l'Europe un pays dont la frontière orientale jouxte l'Irak ? Il faut être un Américain ignorant comme Barack Obama pour promouvoir un plan aussi aberrant...

 

Certes, l'on ne saurait créditer le président des Etats-Unis d'avoir fait montre d'une grande adresse, lorsque récemment il a fait connaître de façon péremptoire son choix de la Turquie dans l'Europe. Faut-il pour autant monter sur ses ergots et, sous prétexte d'indépendance, rejeter la Turquie vers le fin fond des steppes asiatiques ? Se forcer à être myope pour que le regard s'arrête sur une ligne imaginaire séparant en un point précis, comme s'il n'y avait pas de ponts sur le Bosphore, une Europe " pure " d'une Asie radicalement étrangère ?

 

Essayons donc d'ouvrir un peu les yeux et de tordre le cou à quelques postulats qui érigent en philosophie rationnelle un simplisme qui fait la part belle à des peurs irraisonnées. Premier postulat : les Turcs sont des envahisseurs étrangers venus de loin. C'est vrai. Les Turcs sont venus de loin. Comme nos ancêtres celtes ou, plus près de nous, comme les Magyars installés en Hongrie. Une Hongrie membre de l'UE.

 

Deuxième postulat : dans sa plus grande partie, la Turquie n'est géographiquement pas en Europe. C'est vrai. Comme Malte est géographiquement plus proche de l'Afrique que de l'Europe. Malte, membre de l'Union européenne.

 

Troisième postulat : la Turquie est culturellement étrangère à l'Europe. Arrêtons-nous sur ce point. Où se trouvent les ruines de Troie, lieu majeur du légendaire européen, de l'Iliade à l'Enéide ? En Turquie. Où se trouvent les églises chrétiennes les mieux conservées parmi les plus anciennes ? En Cappadoce, c'est-à-dire... en Turquie. Et où l'empereur romain Valens a-t-il remporté une victoire décisive sur les tribus germaniques (encore des envahisseurs !) ? A Andrinople, aujourd'hui Edirne, en Turquie, à la frontière de la Bulgarie, autre membre de l'Union européenne, naguère possession ottomane, comme la Roumanie, ou bien la Grèce.

 

Alors, osons dire les choses et émettre le dernier postulat, celui qui reste lourdement sous-entendu : la Turquie est peuplée d'une majorité de musulmans. Et l'islam, sous toutes ses formes, est radicalement étranger à l'Europe dite chrétienne. Sauf que... Sauf que la France, pour ne prendre que notre exemple national, compte aujourd'hui quelque 8 % d'habitants qui se rattachent, peu ou prou, à la tradition musulmane. Raison de plus pour rejeter la Turquie, diront les tenants de la guerre des civilisations, ne laissons pas entrer le loup dans la bergerie ! Et si c'était justement l'inverse ?

 

La Turquie, seul Etat laïque au monde à majorité musulmane, n'est-elle pas un contre-exemple qu'il conviendrait de promouvoir au lieu de le rejeter : celui de la capacité de l'islam, non à se dissoudre, mais à vivre dans la laïcité dont nous sommes, en principe, si fiers ? Parangons de tolérance, les Européens ? Ou bien, tout au contraire, géants aux pieds d'argile, enfermés dans une angoisse obsidionale comme si nous étions encore au temps des deux sièges de Vienne de 1529 et de 1683 ?

 

Telle est finalement la question que nous pose le refus de l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. Ce n'est pas une question sur la Turquie, un pays qui, certes, n'a pas toujours été exemplaire (de même qu'un certain nombre de membres, parfois fondateurs, de l'Union européenne), mais qui, depuis des décennies, est un allié stable et influent sur lequel s'appuie l'Occident, qui a déjà intégré toutes les organisations européennes dans tous les domaines - de la politique à la culture (membre depuis 1949 du Conseil de l'Europe) ; enfin, qui joue, de plus en plus et de mieux en mieux, un rôle de pont entre Occident et Orient ou d'intermédiaire pacificateur dans la tragédie proche-orientale.

 

C'est une question sur nous, Européens, Français en particulier, une question sur notre capacité, non pas à accueillir avec un angélisme béat quiconque frappe à la porte de l'Union européenne, mais à avoir une vraie vision d'une Europe dynamique et plurielle. Laisser la Turquie aux marges de l'Europe, l'humilier en la faisant lanterner sous les prétextes les plus divers, ce ne serait pas une erreur. Ce serait une faute.

 

Parce que nous avons besoin - à condition, bien sûr, qu'elle évolue et réponde aux critères d'adhésion fixés par l'Union européenne - de la Turquie dans l'Europe.

 

Pierre Moscovici et Pierre Weill

 

Député PS, ancien ministre délégué chargé des affaires européennes (1997-2002)

 

Fondateur et ancien président

 

du groupe Sofres

 

 

Partager cet article
Repost0
1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 15:34


                 (étranges cabanes pour randonneurs mélomanes)

Je connaissais une personne qui plaçait le génie de Mendelssohn au dessus de celui de Beethoven ou Brahms.


Par une étrange manie il ne pouvait se retenir d’évoquer son dieu musical à tout propos. Nous ne pouvions évoquer par exemple la beauté de l’Acropole d’Athènes la nuit sous un ciel d’été, sans qu’il n’y vît une correspondance avec une musique, un quatuor ou une sonate pour violon ou violoncelle de son génial compositeur.

 

Je serais tenté de le rejoindre après avoir écouté, hier à la salle Bulgaria, la 4 ème symphonie du maître, dite « l’italienne », dont les quatre parties sont d’une infinie et un peu diabolique beauté, nous saisissant dès la note d’entrée et ne nous  lâchant qu’à la dernière note, passant d’un mouvement à l’autre, de l’Allegro, à l’Andante,  au Scherzo puis au Finale, sans le moindre sentiment ni de rupture ni de baisse d’intensité mélodique, nous enveloppant dans de longues phrases musicales aux tonalités entremêlées de classique et de romantisme, mêlant des tons impressionnistes ou fougueux, des formes rétro à des tournures innovantes, le tout dans la plus charmante harmonie et l’humeur la plus heureuse.

 

Je ne peux moi même écouter cette symphonie chez moi – je possède un enregistrement de Nikolaus Harnoncourt- sans être immédiatement transporté vers les campagnes rieuses de l’Italie et le lyrisme de ses habitants.


 

Aussi je m’apprête à reprendre le costume de mon ami, fan de Mendelssohn, en rappelant son génie en toutes circonstances.

Je me promenais dans la montagne Pirin qui se trouve dans la presqu'île balkanique, par une journée de printemps plus chaude qu'en plein été, alors que nous étions à peine au sortir de l'hiver et que la montagne était encore veinée de neige.


On peut se livrer à une contemplation ravie de ces lieux à l'infini charme classique et romantique, avec des romances sans paroles mendelssohniennes dans la tête.





Ces lignes de neige perlée serpentant au milieu de teintes, grinçant du vert bouteille au gris cendre nous invitent aussi, si l'on voue une admiration sans borne à Mendelssohn, à entendre ses trios pour piano.

Et face à ces paysages grandioses je ne pourrais résister à rappeler  que de son vivant et du mien  Mendelssohn peut être considéré comme un des plus grands compositeurs européens, un génie musical, enfant prodige à l'égal de Mozart et de Saint-Saëns. 


Et pendant ce temps là les fleurs de Safran pointent sous les plaques de neige. C'est le moment de laisser l'auteur du " Songe pour une nuit d'été" en paix.


YANKO

Partager cet article
Repost0