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16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 16:53

 

 



Milady occupait fort la tête de d’Artagnan « Selon sa conviction, c’était quelque créature du cardinal » (Les trois Mousquetaires, chapitre XXXI).


Au vu de cette photo prise par l'auteur de l'article c'est probable.
 

***


Vaut-il mieux lire un bon polar ou un livre universitaire pour prendre la dimension d'une société passée ou actuelle?

Chacun connaît la formule de Sartre qui disait qu’un livre qui était resté posé pendant 6 jours au moins sur sa table de travail devait être considéré comme lu. Détracteurs ou thuriféraires de Sartre, reconnaissons-lui tout de même qu’il savait lire et écrire.

Un lecteur du Figaro littéraire admettait que dès lors qu’il avait lu la critique d’un livre dans son quotidien préféré  il estimait l’avoir lu. Les chroniques littéraires du Figaro sont loin d’être inintéressantes mais pas au point de considérer que tous les livres présentés dussent être considérés comme ayant été lus par l’abonné.

 

Dans le Monde des livres la présentation du livre « l’invention du droit en Occident »  d’Aldo Schiavone m’a plu et je l’ai commandé sur Amazon.com.

 

L’auteur qui démontre que le droit occidental est né à Rome choisit de combiner  l’histoire juridique avec l’histoire politique et sociale. Il en donne un exemple :

 

« Un maître est tué chez lui par l’un de ses esclaves. La règle en vigueur prévoit, dans une telle hypothèse, qu’il faut tuer tous les esclaves habitant le domicile où le meurtre a été perpétré. Ici il y en avait 400 ! Malgré cela, le sénat appliqua le droit, refusant de plier celui-ci à l’équité ou à la simple miséricorde ».

 

Dans un roman policier «  SPQR » qui se situe en l’an 70 avant Jésus-Christ, John Maddox Robberts rapporte qu’un crime ayant été commis  chez le Patricien Sergius Paulus, les esclaves étaient habités  par la crainte pathétique d’une crucifixion, au cas où l’assassin ne serait pas découvert.

 

«  C’était le cauchemar des esclaves qui leur tombait dessus : s’il s’avérait que le maître avait été assassiné par un de ses esclaves, et si ce dernier ne confessait pas son crime, ou s’il n’était pas dénoncé, ils seraient tous crucifiés. C’était sans doute une des lois les plus cruelles, mais elle était toujours en vigueur, et Caton insisterait pour qu’elle soit appliquée à la lettre ».


On y comprend bien aussi le jeu des institutions, l’imbrication des intérêts politiques et des mécanismes juridiques dans la Rome de l’époque républicaine.
Et dans le polar s'entremêlent en plus un crime politique et un crime politique..Uhm...!!!

 

Bref les deux livres sinon rien.

  

 

 

***

 

 (peut-être faut-il une loupe mais l'auberge en haut s'appelle gladiator cela montre comment aujourd'hui on fait bien peu de cas de ceux qui sont morts pour amuser la galerie -Okrid Macédoine).

Les combats de gladiateurs apparaissent parfois dans l'imaginaire moderne comme des joutes pittoresques où les gladiateurs étaient plutôt des artistes que des condamnés. L'aspect sanguinaire, parfois sans limite comme dans les murena (extermination jusqu'au dernier par séquences ou tous ensemble) glace rarement d'effroi nos contemporains plutôt frappé d'une stupeur fascinée.

Comme beaucoup j’ai été gladiateur. Et la vocation d’un gladiateur est d’être tué. Ce que voulaient bien sûr nombre de Romains qui ne souhaitaient pas rencontrer  à la tombée du jour d’anciens gladiateurs affranchis, brutes insanes, couturées de cicatrices, armées de glaives courts et recourbés cachés sous leur tunique.


J’ai sauvé ma vie en utilisant le lacet syrien, c’est à dire en le jetant autour du cou de mon adversaire. Ce nœud coulant est plus qu’un garrot. Il se resserre tout seul autour de sa cible et rien ne peut le relâcher. Il suffisait que j’esquive les premiers coups de mon adversaire. Ce que ma couardise naturelle et l’éloge naturel de la fuite dont je faisais profession m’aidaient à réussir. Je tuai avec la hargne et l’absence  de pitié des lâches.

 

J'ouvris une taverne nommée "gladiator" juste au dessus de l’arène soulignant ainsi le côté ludique de ces jeux cruels du cirque.

 

***

 

Il faudra encore se serrer un peu au parlement européen mais seuls les élus pourront entrer. Compte tenu du taux d’abstention aux dernières élections ce sont encore quelques apôtres qui régneront sur une Europe irréductiblement chrétienne dans ses préjugés.

 

 

 Yanko

 

  

 

 

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