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12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 14:37

Le génie sans la bonté

( les paysages, source d'inspiration pour les musiciens )

 

Alors que je lis le livre sur une partie assez affolante de la vie de Richard Strauss (1864- 1948) «Richard Strauss et Hitler »  de Bruno SERROU paru aux éditions SCALI, l’orchestre philharmonique de la Ville donnait hier un concert dans la salle « Bulgaria », où a été jouée la symphonie « Alpestre » (1915) .

 

C’est une musique  qui coule de source. Sources souterraines, puis rivière pleine de milliers de petites vies, qui descend de façon alerte la pente douce d’un versant de la montagne.  Puis Transfiguration et enfin un mélange d’émoi et de narration sur les paysages alpestres autrichiens. En tout cas c’est comme cela  que je perçois cette symphonie.

 

Rien dans tout cela qui évoque un romantisme ténébreux ou crépusculaire. Et pourtant  c’est bien le même Strauss qui jouait ses œuvres, par exemple le  15 novembre 1933, devant Hitler, sanglé dans un costume militaire, entouré de son gouvernement au grand complet ou qui envoya après un discours particulièrement marquant sur les nouvelles valeurs culturelles allemandes de Goebbels, un télégramme à ce dernier : « Vous envoie cordiales félicitations et approbation enthousiaste pour grandiose discours
 culturel. Respect fidèle, Heil Hitler, Richard Strauss ».
 
  

Richard Strauss est un des musiciens les plus géniaux qui soient. Ses opéras, l’expressif «Salomé », l’expressionniste «Elektra », le plus conventionnel « Chevalier à la Rose » nous ont procuré d’immenses moments d’exaltation lors de leurs représentations à l’Opéra (de Paris par exemple).

 

Richard Strauss, un génie musical, mais un homme simplement égoïste, attiré par l’appât du gain, qu’il gagnait autant comme chef d’orchestre qu’en jouant aux cartes pour de l'argent pendant les longs entr’actes des opéras.

 

Aussi quand Nietzsche, à qui on ne peut guère faire de reproches sur la hauteur, la nouveauté et la pertinence de sa pensée, cherchait à définir les  hommes nouveaux et pensait, suivant Michel Onfray (La sagesse tragique, Du bon usage de Nietzsche) que « parmi eux on rencontre les conquérants ou les fondateurs d’empire, les grandes individualités de la Renaissance, les monstres de la littérature ou de la composition musicale, les donneurs de formes au marbre ou à l’histoire, aux sons ou aux Etats. Ces hommes sont des prémisses du surhomme, ils laissent pressentir ce que pourrait être un Zarathoustra incarné », il faut faire une toute petite réserve pour Richard Strauss, pour Berlioz et d'autres la liste est longue (à l’exception notable de Mozart dont l’humanité, l’humour présent dans presque toutes ses  oeuvres, la lucidité politique sont remarquables).

roi d'espagne, Charles III , conquérant et puis...!

 

Sans doute ne faut –il pas confondre le génie, musical ou autre, et la bonté ; le génie et la clairvoyance politique. Le problème est que nos hommes politiques n’ont ni le génie, si ce n’est celui mécanique de sauver l’industrie automobile, ni la clairvoyance politique.

S’ils peuvent au moins détendre le climat, on sera heureux. Et c’est nous-mêmes qui pourront créer le monde de demain, petits surhommes mais quand même.



 détail de la photo précédente, convaincant Charles III....




 

 

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10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 12:21


La Tripolitaine

                           (vers le cavalier de Madara)


Les guerres ont été et sont encore si nombreuses que certaines d’entre-elles tombent dans un relatif oubli et que l’on peut s’interroger sur ce que l’humanité ressent véritablement sur nombre d’épisodes de guerre présents ou passé.

Il en est ainsi de la guerre de Tripolitaine Italo-ottomane qui eut lieu du 28 septembre 1911 au 18 octobre 2012 ( guerre modeste si l’on peut dire puisqu’elle ne dura qu’une année et ne fit que 6000 morts italiens et 14 000 morts turcs). Elle s’est achevée par une victoire italienne qui lui permit de conquérir la Tripolitaine en Libye. Et fut exemplaire en ceci qu’elle fut le théâtre de nombreux progrès technologiques qui allaient faire leurs preuves quelques années plus tard pendant la première guerre mondiale. En effet, le 1er novembre 1911 la première bombe lancée par avion tomba sur les troupes turques et l'on vit pour la première fois un avion abattu au combat le 10 septembre 1912.

Les Etats-majors des pays européens en ont frémi de gourmandise belliqueuse et l’on comprend leur impatience à en découdre au plus tôt.

Cette guerre Tripolitaine comme chacun le sait fut aussi le prélude des guerres balkaniques, qui traduisirent d’un côté des nationalismes féroces dans les Balkans et d’un autre côté mirent fin aux dernières possessions ottomanes en Europe, à l’exception d’Istambul et des régions avoisinantes.



Mais grâce au roman on peut en connaître un petit peu plus sur les ondes de choc.

Dans son beau roman « Le Pont sur la Drina » (en livre de poche) qui se passe en Bosnie, Ivo Andric raconte la situation d’un italien, émigré perdu dans ce coin reculé du monde : « Il arriva qu’un soir Petar l’Italien, maître Pero, traversa le pont, de retour de son travail. Il avait vieilli et paraissait encore voûté, avec son air humble et peureux. Comme à l’époque de l’attentat de Luccheni contre l’impératrice , selon une logique qui lui était incompréhensible, il se retrouvait à nouveau coupable d’un crime qu’avaient commis, quelque part au loin, ses compatriotes italiens avec lesquels, il n’avait plus depuis bien longtemps aucun lien (et compte tenu du titre du livre avec lesquels il avait même coupé les ponts) .

Un des jeunes musulmans lança : - Tu veux Tripoli, fils de pute ? Eh ben, la voilà ! Et tout en criant, il lui fit un bras d’honneur « jusqu’au coude » et d’autres gestes obscènes ».

L’écrivain Lajos Zilahy , dans son roman le plus célèbre « les Dukay » ( paru chez Folio), raconte que lors du déclenchement de cet évènement, le flamboyant comte Dukay organisait une magnifique Garden Party où il invitait les membres de la haute société aristocratique et financière.. : « La nouvelle de la chute de Kristina dans le puits (métaphore signifiant qu’elle avait reçu un baiser de son prétendant) fut discuté avec plus de gravité que la prise de Tripoli par les Italiens, nouvelle que le ministre de la Guerre venait à l’instant de divulguer ».

Il en est ainsi aujourd’hui, chaque guerre grande ou modeste prépare les avancées technologiques ou juridiques des prochaines guerres.

Dans notre pays, comme dans d’autres, on reproche aux ressortissants de pays en guerre des crimes commis par d’autres. Guerres où l’on ne sait pas toujours ( sauf Kouchner) qui a raison . Pendant ce temps dans les réceptions mondaines on se demande comment indemniser les pertes des actionnaires du fait de la crise financière.

Le cavalier de Madara -haut de la sculpture

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9 décembre 2008 2 09 /12 /décembre /2008 12:44

 



Le bonheur par contagion

  

Le bonheur est contagieux selon des chercheurs américains. Ainsi la probabilité qu’une personne soit heureuse augmente de 42 % si un ami qui vit à moins de 800 mètres le devient lui-même.

 

Le cas des ermites est selon moi relativement simple. Ils sont dans un état permanent d’ataraxie.

 

Et  écartons d’emblée ceux qui font leur bonheur du malheur des autres, qui finiront bien par en être pour leurs frais

 

Et pour les autres, échapper au malheur commande de déménager dans le périmètre habité par un ou plusieurs de leurs amis heureux, en veillant bien que derrière le masque du bonheur ne se dissimule pas une immense détresse.

 

En tout cas c’est un devoir sinon envers soi-même mais envers les autres,  pour chacun d’entre nous, d’être heureux.

 


Pour ces scientifiques américains « les variations dans le niveau de bonheur d’un individu peuvent se propager par vagues à travers des groupes sociaux et générer une large structure au sein même d’un réseau, créant ainsi des groupes de gens heureux ou malheureux ».

 

C’est grandiose comme les vagues mexicaines dans les stades.

 

Il n’y a d’ailleurs pas que le bonheur qui est contagieux. Selon Balzac (dans le dernier ouvrage qu’il a écrit « l’envers de l‘histoire contemporaine ») « le sublime a de même que le mal, sa contagion ».

 

Le bonheur, le malheur, le bien, le mal et même le sublime se propagent par contagion. Que de contagion !

 

Mais par delà le bien et le mal (comme dirait Nietzsche, et le parallèle s’arrête là), qu’entend t’on exactement par bonheur, malheur, sublime, hormis le fait qu’ils soient contagieux.

 

Par exemple si le bonheur est d’avoir ce que l’on désirait cela peut fonctionner (la santé, du  feu dans sa maison et le dernier CD de Katy Perry). En revanche si le bonheur c’est d’avoir ce que l’on désire, c’est qu’en principe on ne l’a pas et dès qu’on l’a on ne le désire plus. Donc on n’est jamais heureux (Platon «  le Banquet »).

 

Et ce n’est pas la Princesse de Clèves qui nous dirait le contraire, dont l’idée du bonheur et du sublime a traversé  5 siècles. Le bonheur c’est ce que l’on désire et bien sûr on veut ce que l’on désire. Sauf pour la Princesse de Clèves car elle  ne veut pas ce qu’elle désire. Car pour être fidèle à l’idée qu’elle se fait d’elle-même elle résiste à son amour pour le Duc de Nemours. Sublime non ! et cela se propage par contagion.

 

 Au lieu de créer un ministère de la relance il conviendrait de créer un observatoire et un ministère de la contagion  avec plusieurs départements  concernant les maladies ( peste, choléra…) la vie économique ( crise financière, crise économique ) et l'existentiel ( bonheur, mal, bien, sublime..).Mais cela ne ferait peut-être pas non plus notre bonheur.


 Et si le bonheur se trouvait au fond du puits


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5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 14:31

Sans papiers pas de poursuites


sans domicile fixe pas de poursuites ..enfin!


Après avoir été malmené par la Police l’ancien Directeur de Libération a déclaré «qu’est que cela aurait été si j’avais été un sans-papiers ? ».

 

Il plaisante sans doute puisque c’est précisément à cause d’un papier d’un journaliste - fût-il électronique –qu’il a été molesté et fait l’objet de poursuites judiciaires.


Pas de papier pas de poursuites. Bien qu’un journal sans papiers ne soit plus un journal mais c'est probablement le but poursuivi..

 

De toutes les manières la magistrate aurait dû s’excuser. Une lettre du genre « Veuillez m’excuser de vous avoir offensé en vous  méprisant, en vous humiliant ». La formule n’est pas de moi mais de ma fille. Elle avait appelé l’un de ses professeurs par le nom de sa maîtresse (rires sous cape des condisciples). Pareille lettre d’excuses devrait lui valoir une sanction aggravée.

 

Avant de lui envoyer un mandat de malmener la magistrate avait fait une pré-enquête serrée pour trouver son domicile afin d’être sûre de saisir dans sa tanière ce Mesrine de la presse.

 

Le sénateur américain du Nebraska Ernie Chambers avait tenté de faire poursuivre en justice Dieu pour les exactions qu’il causait: vies d’êtres humains détruites par millions, misère, guerres, oppression..

 

La cour l’a débouté au motif que ledit Tout-Puissant, ne disposait pas d’une adresse déterminée (bien qu’elle eût la possibilité de s‘adresser au Vatican en demandant au Saint Père de faire suivre, ou bien comme le patriarche orthodoxe Alexis II vient de mourir et devrait se retrouver bientôt à la droite du Seigneur lui demander en lui donnant le viatique de transmettre à l'intéressé la convocation à comparaître du Tribunal du Nabreska).

Eglise orthodoxe bulgare

 

Ledit sénateur a avoué par la suite avoir diligenté cette affaire afin de prouver que n’importe qui pouvait intenter un procès pour une cause frivole.

 

On pourrait dire la même chose  pour les plaintes  en France contre un éditeur pour cause de vaudouisme sur la personne du Président de la République, auteur d’un plan de relance poujadiste, ou celles dirigées contre des Directeurs de journaux d’expression.

 

Mais ces plaintes sont bien sérieuses et tous les rouages de la servitude volontaire, magistrats, policiers,  répriment goulûment.

 

Quant aux sans-papiers, les vrais, que l’on ne peut certes poursuivre pour diffamation, le guide des causes et motifs de délits est suffisamment riche : atteinte à l’ordre public du seul fait d’exister, encombrement de la voie publique etc..

 

Et bien que leur domicile, parfois une tente qui vogue poétiquement sur la Seine au son d’une musique de Smetana, ne  se trouve pas à une adresse fixe, les gendarmes savent toujours bien comment les trouver  les menotter les savater…


Nous allons de l'avant,

(ruines de la grande basilique de Pliska)


 

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3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 15:29

Trois femmes merveilleuses

 collier d'une merveilleuse reine bulgare du Xème siècle

 

L’inégalité faite aux femmes dure depuis très longtemps et souvent les progrès observés connaissent des reflux. L’égalité faite aux femmes est non seulement un principe d’équité, et pour Rachida Dati de justice, mais aussi une reconnaissance de leurs mérites.


Le Sieur Vittorio de Filippis, journaliste à Libération, n’a commis aucun crime, sauf à ce que nous ne vivions pas dans un monde d’Internet et de liberté de la presse.

 

Il est toutefois tombé entre les mains,  dans les chères menottes plutôt, de trois femmes émérites, trois fées qui se sont penchées sur son destin, une magistrate et deux ministres.

 

A la demande de la juge d’instruction Muriel Josié, vice-présidente du tribunal de grande instance (TGI) de Paris, des policiers – qui ne font que leur travail comme ils le soulignent- embarquent  ledit de Filippis, le menottent, lui demandent de baisser son slip - c’est la procédure disent –ils, oh combien le guide des procédures de la police doit être d’une lecture intéressante !-.

 

Après le dur traitement  infligé par ces hommes courtois, patients sans plus, et avides de bien faire leur travail, il devait être impatient de rencontrer la juge, une femme, dont il aurait aimé une autre façon d’agir.

 

Et du fond de sa cellule de garde à vue, penser aux vers de Hermann Hesse : 

 

Dans les caveaux crépusculaires

Je rêvais longtemps

De tes fleurs, de tes nuées bleues

De ton parfum et de tes chants d‘oiseaux 

 

Et il est emmené dans le bureau de la juge, rhabillé mais menotté (pour ne pas qu’il garde ses mains dans ses poches revolver, ce n’est pas beau devant une dame) :

 

Maintenant tu es là devant moi

Dans  tes plus riches atours

Inondée de lumière

Comme un prodige

 

Mais pas de chance car elle le bat froid - au figuré- et il tombe dans le monde de Nietzsche : « quand une femme a des vertus viriles on a envie de la planter là » ; en d’autres termes il demande à prendre ses jambes à son cou, ce qu'il pouvait faire plus aisément quand il était en slip.

 

Cette magistrate veut rendre la justice. On a eu tort de la lui  prêter, qu'elle la rende au plus tôt pensa plus tard un énergumène qui souhaitait la voir suspendue de ses fonctions ( phallocrate va !).

 

Dès le lendemain Mme Alliot-Marie a assuré que « la police avait suivi les procédures » (mais ces procédures ont-elles bien reçu l’assurance qualité, à moins qu’elles ne soient faites du même bois que les matraques) et qu’il n’avait pas «  été menotté devant ses enfants ». Tout l’instant maternel de MaM !.

 

Puis Rachida  Dati, dont les instincts maternels ne sont pas encore éclos, prête qu’elle est à infliger des sanctions pénales à des enfants dès 12 ans, déclara «  quand un citoyen ne défère pas aux convocations on lui envoie un mandat d’amener »..en pleine nuit et sans raison. C’est la version rachidique de l’habeas corpus !.

 

Alors vive la parité en politique, au travail mais le monde ne changera pas seulement  sous leur tendre regard – de ces trois là en tout cas-.

 

Et après être passé entre les mains de trois femmes maléfiques, dont deux appartiennent au gouvernement de Sarkozy, quel homme avisé, de Filippis put retrouver la femme  qu’il aimait :

 

Tu me reconnais

Tu m’attires doucement vers toi

Et tous mes membres frémissent

A ta bienheureuse présence

 

Toujours d'Hermann Hesse

 

Et lui dire « Et dans tes yeux et dans tes yeux

Je veux revoir le ciel »

 

Lakmé – Léo Delibes


Un homme heureux donc dans un monde où les femmes tiennent toute leur place .

 

 


Les voies de la justice sont impénatrables  à moins que des voix ne s'élèvent 

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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 11:25

Le monde appartient à ceux qui se lèvent Tao

l'empire de Largo Winch  n'importe où dans le monde

 

Le 6 novembre dernier a été lancé le dernier opuscule de Largo Winch, la bande dessinée  de Jean Van (son) Hamme. Dès l’aube les vitrines de nombreuses librairies et maisons de la presse se sont enrichies  du dernier titre de la collection : «  la Voie et la Vertu ». Ce jour là les français se sont réveillés Tao.



 

L’événement a retenti dans le monde du Taoisme . Comme dans le monde mozartien lorsqu’un quartet  de Riga a interprété avec  seulement 4 saxos la petite musique de nuit de Wolfgang, sérénade écrite pour orchestre et cordes.

 

En exergue il est cité un extrait du Daodejing de Lao Tseu : « souvent le vrai résonne comme le faux et le faux résonne comme le vrai ». C’est du taoisme de pacotille et le précepte qui gouverne habituellement les intrigues dudit Largo, dira l’exégète ci-dessous.

 

  

Via sa holding du Liechtenstein, qui comme chacun sait est un paradis fiscal, Largo Winch, un modèle pour les jeunes vistimes doc, contrôle un grand nombre de sociétés dans le monde et envisage de créer une joint venture  avec la Tsaï Industries Corporation chinoise, du nom de son propriétaire M. Tsaï .

 

S’il avait lu cet album de haute volée le juge Renaud Van Ruymbeke n’aurait pas demandé, en ce qui concerne les paradis fiscaux, qu’on lui expliquât « pourquoi on peut aller faire la guerre en Irak mais qu’on est incapable de fixer un minimum de règles applicables à des petits Etats sans poids politique ou militaire ». A moins qu’il veuille que Winch  ne lui cloue son (Ruym) bec.

 

Comme bien entendu dans ce genre d’ouvrage l’appareil critique n’est pas considérable, le Daodejing est sûrement dans la version de la Pléiade le Tao-tö king. Sous réserve de vérification on n’y trouve pas la phrase citée par les Editions Dupuis mais la suivante : « Les paroles vraies ne sont pas agréables ; les paroles agréables ne sont pas vraies ». (Lao-tseu LXXXI, Van Hamme aurait pu aussi indiquer le chapitre d’où est tirée sa citation.) Ce n’est pas la même chose et j’espère que vous trouverez mes paroles agréables mais pas forcément convaincantes.
 

Wingo Lynch est sauvé des méchants chinois par des moines tibétains. Ils ont l’air bien aimables avec leur crâne lisse et leur toge orange, revendiquant  gentiment de revenir à une société traditionnelle et féodale et créer un Etat indépendant, ecclésiastique et dirigé par de nouvelles seigneuries.

 

Mais il faut les voir (page 22 du dernier chef d'oeuvre en album) décocher de savants coups de pieds, asséner des coups de Karaté et faire le coup de poing pour comprendre qu’on à faire à des jusqu’au bouddhistes.

 

Il faudrait que Sarkozy en touche un mot au Dalaï le 6 décembre prochain en observant que c’est beaucoup plus courageux de la part du fils du Ciel qui nous gouverne d’attaquer la Chine que le Liechtenstein.

 

Malheureusement comme l’écrit  Lao Tseu ( Tao-tö king XXIV) «  celui qui se dresse sur la pointe des pieds ne se tiendra pas debout ».

 

 

 

 

                        A bien tao

   Et on ne va pas droit dans le mur car c'est une oeuvre d'art

      C'est le côté d'un immeuble à madrid
                          Magnifique 

 

 

 

 

 

 

 

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11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 14:48

Si l’on prête encore l’oreille à Sarkozy  qui à l’occasion du 11 novembre commet  more discours on aura appris qu’il a jugé que les fusillés de 14-18 n’avaient pas été des lâches.

 

- Non ce n’étaient pas des lâches mais simplement des hommes qui étaient allés jusqu’à l’extrême limite de leurs forces, déclame Sarkozy.

 

Donc si ce ne sont pas des lâches, ils n’en sont toutefois pas loin. Pour des millions d’autres leurs forces sans limite leur ont permis d’aller à la boucherie et de se faire étriper. Ils sont allés jusqu’au bout d’eux-mêmes pour se faire embrocher par les baïonnettes ennemies, même s’ils eussent préféré s’arrêter au moins un mètre plus tôt .

  .


Pour Sarko « cette guerre totale excluait toute indulgence, toute faiblesse ». Ah bon. Les enfants de Rousseau et de Voltaire n'apprécieront peut-être pas. Chacun connaît le texte de ce dernier:"les canons renversèrent d'abord à peu près six mille hommes de chaque côté; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en affectaient la surface. La baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers d'hommes…".

La guerre totale vue par Sarkozy fut en effet bien plus atroce que celle décrite par Voltaire et rien ne justifiait ces atrocités.

Ce n’était pas seulement  la guerre qui était totale mais l’horreur.
Le grand écrivain hongrois Lajos Zilahy , blessé pendant cette guerre, a ainsi écrit son premier livre qui s'appelait "Devant un soldat mort".
Pour Sarko c'est sans doute un homme qui a su se jeter dans une guerre qui excluait toute indulgence pas comme ces fusillés qui n'ont pas su trouver la force de se battre ( mais les gradés ont su puiser en eux-même cette force de les faire fusiller).

 

Et si elle a bien été totale au sens où tous les moyens matériels techniques, humains économiques ont été mobilisés elle  a été un peu plus totale pour certains que pour d'autres .

 

L’homme aux chaussures à talons compensés ajoute « je penserai à ces hommes …que parfois des fautes de commandement avaient envoyés au massacre et qui un jour n’ont plus eu la force de se battre  ». A la bonne heure. 
 

Et voilà comment on enterre la question de la guerre 14-18 de la façon la pire pour la génération actuelle.Sans remettre en cause les politiques ni les armées.

Heureusement le premier volume de la série en bande dessinée de jean-Pierre Gibrat "Mattéo" première époque (1914-1915) vient de sortir.Il rend bien plus hommage à ces pauvres héros de la guerre, qui n'ont pas besoin de la componction de Sarko. On y lit:

" Tous les soirs pour nous border l'artillerie ennemie nous servait de petites salves de fusants comme une tisane pour nous interdire le rêve et nous imposer le cauchemar. Ils nous souhaitaient mauvaise nuit, avec l'espérance vacharde d'y plonger quelques uns d'entre nous pour l'éternité ( et page 47 on peut voir comment on fusillait un homme et pourquoi ( "salopard je te ferai crever petit fumier" et " tu fais un pas de plus et je te fais fusiller").

Ce ne sont pas les hommes qu'il faut réhabiliter au cas par cas mais les gradés qu'il faut condamner  en général et aucas par cas.

(ruines et restauration). (Pliska au temps d'un royaume bulgare avant que Volltaire n'écrive "ce que devint candide parmi les bulgares)

Et aussi Sarko  bling-bling  veut penser à ces hommes qui « furent victimes d’une fatalité »– alors là il y va un peu fort le sergent Sarko, la guerre a été voulue des deux côtés du Rhin.
Et des deux côtés la responsabilité des hommes politiques a été dénoncée.

 

Du côté français, comme du côté allemand  -lire par exemple die Fackel (la Torche) de Karl Klaus- il y avait beaucoup de gens qui se sont battus contre la fatalité de la guerre. C'est eux qui avaient raison et c'est ce qu'il faut dire aujourd'hui à Douaumont et ailleurs.
 

Il n'aurait pas fallu que le Président de la République française traitât ces évènements en fanfare et en fanfaron mais avec des connaissances historiques plus solides et une analyse plus sérieuse.

Alors allons –y les petits gars en Irak – qu'il disait Sarko qui voulait que les français y aillent. Plutôt va z’y pauvre con. Avec lui c’est la politique ds gueules cassées . La nôtre pas la sienne.


Yanko le 11 novembre 2008
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21 octobre 2008 2 21 /10 /octobre /2008 11:08

(Conquérant ou libérateur: "il faut se servir du FMI" dit DSK)



Strauss-kahn dans la comédie-humaine

 

Le journal « Le Monde » a pris l’heureuse initiative de diffuser chaque semaine, avec son journal daté du jeudi, un titre de la comédie humaine de Balzac.

 

Un grand nombre de familles françaises possèdent dans leur bibliothèque des exemplaires des livres de cet auteur. Et nombreux aussi sont ceux qui détiennent chez eux l’œuvre complète dans une collection de luxe.

 

(On aime aussi Goldoni dans le spays slaves)

Il était de coutume dans certaines familles bourgeoises de retirer un tome –en cas de vol la collection devenait invendable et c’était donc dissuasif- et de le confier à un proche. Après quelques années ce volume était irrémédiablement perdu.

 

Dans ma collection il manque « Frédéric Lambert », livre autobiographique de Balzac. Heureusement on trouve partout ces ouvrages et l’on peut même les télécharger (sur Ebooks libres et gratuits si l’on veut- j’aime cette association de libre et gratuit, souvent c’est le contraire par exemple pour les écoles et les universités plus c’est libre et plus c’est cher).

 

Mais quel bonheur en passant devant les kiosques à journaux de voir en présentoir  un titre connu de Balzac, réédité à partir de l’impeccable  édition des classiques Garnier mais ici habillés d’une couverture blanche, à l’image des croisés…mais cette fois-ci de la culture.

 

Il suffit de le prendre et de l’ouvrir à une page au hasard pour être plongé instantanément et à nouveau dans le vaste univers balzacien. On ne trouve peut-être un équivalent que dans la musique…de Dvorak par exemple où dans chacune de ses symphonies on y trouve immédiatement un lieu, une atmosphère, un sujet ancré dans la société – musicale- de son époque, une fresque narrative, un propos développé sans qu’il n’y jamais un instant de répit.

Il en va ainsi des « illusions perdues ». En prenant une page au hasard au milieu du livre on finit par le lire en allant vers l’avant puis vers l’arrière pour être sûr de ne rien perdre.

 

Félicien Vernou journaliste dans un journal libéral (au sens de l’époque, en opposition aux conservateurs et royalistes) était, écrit Balzac « attablé avec une femme trop laide pour ne pas être légitime ».. «Malade de son mariage, cet auteur ne devait pardonner à personne aucun succès ». Et bien sûr  Lucien de Rubempré comprit ainsi «l’âcreté des réparties de ce journaliste, l’acerbité de sa phrase ».

Ainsi tout rédacteur d’articles critiques –blogs, journaux politiques- doit se garder d’avoir une femme laide ou qui a la tête trop près du bonnet. Ce devrait être quasiment une obligation déontologique.

Si c’est possible mieux vaut aussi l’aimer cette femme légitime. Pas trop toutefois. Certains grincheux –notamment dans les cercles religieux extrémistes de différentes confessions- estiment qu’aimer passionnément sa propre femme  doit être jugé aussi coupable que l’adultère. Si l’adultère est un crime ? (Adultère simple ou double en fait, non cela ne signifie pas avoir deux maîtresses ou deux amants).

 

Pour Jean-Christophe Cambadèlis, député PS ce n’en est pas un. Concernant l’enquête du FMI visant le Directeur Général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, dans le cadre d’une affaire de favoritisme  présumé lié à des relations intimes avec une subordonnée il déclare qu’: « il n’y a ni victime, ni plaignant, ni coupable ». On voit qu’il prépare activement le congrès de Reims du PS.

 

Tout au plus DSK - le Don Juan du FMI ne fait –il que soutenir une réputation dans ce domaine ( Sarko aussi quand on l’interrogeait sur ses bonnes fortunes féminines répondait avec une fausse humilité… « on me surestime »).

 

Le favoritisme, l’abus de pouvoir sont toujours préjudiciables à quelqu’un, quand ils sont constatés,  sinon ce ne serait pas du favoritisme et ce n’est pas de bonne administration, n’en déplaise à J-C Caramba !!! .

 

Que Strauss- Kahn ne soit pas jugé coupable pour son infidélité, en effet peu me chaut autant qu’à Cambarélis.

 

L’Anne (Sinclair) a bon do (s) (minique).  Quant au mari, sans doute trop curieux, de la partenaire amoureuse de Strauss-Kahn, qui a découvert les couriels, (un économiste argentin renommé, qui va désormais voir la crise financière en noir comme le Félicien Vernou de Balzac), selon Carambalis, ce n’est pas une victime et s’il le dit c’est qu’il en sait quelque chose.

 

Mais dans ce cas il faut proclamer pour chaque homme ou femme l’inaliénabilité de son corps et de ses sentiments et il doit être clair que le mariage n’en déplaise à Kant (et je ne parle pas du pape B.16, applaudi par Sarko  -mieux vaut la morale du prêtre que de l'instituteur- lui aussi grand pratiquant de la chose quant il en a l’occasion , le petit fûté) ne doit pas signifier la propriété exclusive du corps (ni du cœur) de son conjoint. Les notions de fidélité, de femme légitime doivent disparaître d’un langage pseudo-juridique ou moral. Il ne peut s’agir que d’arrangements personnels, et pas même d’un contrat (du fait de l’inaliénabilité de soi-même; je réponds ainsi à la question le mariage est-il un contrat, qui fait couler beaucoup d’encre).

 

A moins que tout cela ne soit qu’illusion. Strauss-Kahn n’a commis qu’une action généreuse, charitable même. Son éphémère conquête, Piroska Nagy, est  hongroise et  DSK a peut-être seulement voulu honorer de ses (hautes) faveurs une compatriote de Sarkozy auquel il doit son poste de directeur du FMI.

 

De la même façon que Sarko veut servir la France  en la couchant à ses pieds, DSK veut honorer le pays de son bienfaiteur en couchant une compatriote de son bienfaiteur dans son lit. Pour l’un comme pour l’autre la politique leur a permis de rencontrer des femmes de qualité. Tant mieux pour eux. Personne n’a contraint ces femmes à les admirer ou à coucher avec eux (bien que parfois les petits avantages que l’on en tire ne sont pas toujours négligeables, ainsi que les ors des palais et la proximité des hautes sphères du pouvoir…).

 

Un autre point en faveur de DSK qui a déclaré  en parlant de la crise financière que « toute action solitaire doit être évitée, voire condamnée ». Ce n’est certes pas son genre d’une manière générale. Piroska Nagy pourra confirmer que, lors de sa tournée européenne ou du forum de Davos début 2008, DSK n’a mené… aucune action solitaire.

 

Le seul perdant c’est peut-être l’amour. DSK a publié dans un communiqué, qui a fait le tour du monde, que « l’incident qui s’est produit dans (sa) vie privée a eu lieu en janvier 2008 ».

 

Qualifier une relation amoureuse avec une femme « d’incident qui survient dans votre vie », c’est d’une mufflerie, d'une goujatterie et …beaucoup de femmes pourraient reconnaître que beaucoup d’hommes ne méritent pas le bonheur qu'elles leur apportent.

 



 




 




 

 

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17 octobre 2008 5 17 /10 /octobre /2008 14:02


Source du Danube à Donaueschingen



Le triste Magrisemine (Claudio Magris le Triestin
)

 

Claudio Magris, l’immense auteur italien, qui nous a merveilleusement  mené en bateau sur le « Danube » -son essai-fleuve- a écrit à Berlusconi pour s’élever contre la décision du couple présidentiel français de ne pas expatrier  Marina Petrella, activiste des brigades rouges. 




 

 (Donauquelle :en allemand source du Danube)


Il considère que, par ce geste, la France traite les italiens comme des barbares. Il sait ce que cela signifie puisque ce sont les romains qui ont inventé le terme pour qualifier les autres et notamment…les gaulois.

 

Mais si Magris a de beaux principes (que l’on comprend) et la plume si facile pour écrire à Berlusconi, ne pourrait-il pas lui écrire sur des sujets qui ont aussi un peu à voir avec la Barbarie dans son pays, tel que le contrat passé par le clan Casalesi, l’un des clans les plus sanguinaires de la mafia napolitaine, sur la tête de Roberto Saviano, 30 ans, pour avoir écrit un livre « Gomorra », une plongée dans la camorra napolitaine.

 

Ces mafieux ne sont ni arrêtés, ni jugés. Les gouvernements et juges italiens ne sont pas assez barbares pour cela et Magris pourrait penser que c’est un sujet déplacé pour un personnage tel que Berlusconi., sur lequel plane toujours des soupçons d’avoir eu des liens mafieux.  

 

Les américains non plus ne sont pas des barbares. Les exécutions à mort  s’accélèrent aux USA. Troy Davis qui proclame son innocence depuis 20 ans attend sa dose de léthal. D’ailleurs comme les italiens ne sont pas des barbares Bush a même nommé en 2005 à la cour  américaine un juge d’origine italienne, samuel Anthony Alito. Ce dernier  a écrit sa thèse « La cour constitutionnelle italienne », sur les terrasses de café de Rome et de Bologne pendant l’été 1971. Mais c’est surtout un bon conservateur, bien décidé à utiliser sa position de juge pour lutter contre l’avortement, renforcer les sanctions pénales…

 

Attention avant d’appliquer à la protection de la vie des gens la même jurisprudence que pour la crème de cassis ou la bière. Ce ne sont pas les italiens qui sont des barbares mais les hommes enfermés dans leur système de pensée.

 

Alors Magris devrait être prudent et montrer plus de discernement sur ce type de sujet. Il n’y a pas vraiment une demande forte de l’intéressée de retourner en Italie. Certes ce n’est pas à elle de décider mais sa perception des choses doit être moins distanciée que celle de Magris, qui préfère pour lui-même un fauteuil de sénateur (de 1994  et 1996) plutôt qu’une chaise électrique.

 

Comme le dit Scerbanenco, l’auteur de polars «  Les milanais tuent le samedi » « du sang sur le parvis » « les enfants du massacre »,  il faut éviter de tomber sous le coup de la loi et même si Magris est fier de la justice de son pays (mais il n’y a pas de quoi non plus), il devrait éviter d’en faire de trop… surtout quand il en va de la vie des autres.

 

Et s’il le veut il peut rouvrir le débat sur les causes qui ont conduit à la constitution des brigades rouges. Les brigades rouges ne sont plus là les causes si.

Mais Magris comme l’a dit un critique délicat est un  homme à la vie « lisse, cachée, marginale mais sienne ».

Sa dernière lettre à Berluscolini, qui s’y connaît en matière de justice et de tribunaux italiens, lui rendra plus encore sans doute la vie lisse mais l’avilit un peu.

 




  Le Danube quelque mille Kms plus tard (toutes les photos sont de l'auteur du blog)


Yanko


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16 octobre 2008 4 16 /10 /octobre /2008 14:56

Ce n'est pas une chimère mais c'est quand même un animal mythique

Les valses de Valls


Sans vouloir prendre systématiquement le contre-pied de Nicolas Sarkozy je suggérerais de garder la publicité sur les chaînes 2 et 3 de télévision, mais de supprimer les news. On diffuserait une série humoristique à 20 heures où Sarko jouerait son propre rôle un peu comme Quasimodo dans Notre-Dame de Paris remporte le concours de grimaces seulement en montrant son visage naturel.


La série télévisée, à diffuser sur les chaînes nationales et qui viserait à tenir 3 saisons voire 8 si elle remportait un franc succès populaire, serait entièrement financée par l’Elysée, dont le budget a déjà bénéficié d’une hausse vertigineuse et dont l’acteur principal bénéficie déjà de rémunérations en hausse fulgurante. L’accompagnement musical serait réalisé par l‘épouse du producteur-acteur principal de la série. La maison de production s’appellerait Sarkofilm comme il existe déjà une maison de production Lucasfilm, du producteur Georges Lucas producteur –réalisateur de « star wars », un titre qui fait rêver Kouchner (le titre pas les films).


D'autres émissions produites par cette maison pourraient aussi être des reality shows (on verrait Sarkozy traiter un quidam du salon de l’auto d’ « agité du bocal » et l’autre de lui répondre « c’est toi qui le dit c’est toi qui l’est et c’est vrai »., des shows musicaux avec Carla Sarkozy,etc…, et en vedette  américaine , un « vrai » américain un John Mac Cain un « maverick » (un franc-tireur) qui a fait intervenir dans le débat pré-électoral américain «  Joe le plombier », ce qui nous rappelle quelque chose…


Certaines émissions s’appelleraient par exemple « Sarko feat Kouchner » ou « Sarko feat Emmanuel Valls, député socialiste » car il faut être démocrate et faire une large place médiatique aux socialistes  qui sont entrés au gouvernement ou à ceux qui votent avec l’UMP les textes les plus fondamentaux. Un esprit d'ouverture bien compris.


Le 
dernier Valls à quatre temps, en effet a un pied dans l’opposition et l’autre dans la majorité, ce qui lui donne une démarche de canard proche de celle du héros de la future série télévisée, et il considère qu’il n’y a pas d’hommes d’Etat au Parti socialiste, hormis lui-même et Pépé jean-Noël Guerini (et vus de Lyon et Dijon Collomb et Rebsamen le combat). Si le fait de prendre des décisions précipitées, irréfléchies, contradictoires, onéreuses et d’afficher un réel contentement de soi traduit un comportement d’homme d’Etat, alors Valls, comme l’hôte actuel de l’Elysée, possède une réelle posture d’homme d’Etat.

 

Toutefois ce sont les boursicoteurs qui expliquent à nos hommes d’Etat qu’il y a un lien entre la santé économique du pays et la valeur des actions des entreprises cotées en bourse. Le débat en urgence au parlement  a bien sûr largement occulté cette question- Sarko prend une décision en 10 minutes mais le parlement commence aussi à suivre le rythme de la musique élyséenne - et Valls souhaitait jouer et voter les mesures présidentielles sur un tempo élevé d’au moins 160 à la blanche (5 mesures européennes jouées au clairon), dont une analyse même rapide aurait montré les faiblesses.


Pour faire bonne mesure, le présentateur télé de la 2 indiquait hier que l'olympienne concertation européenne faisait l’envie des américains (quels américains ?) qui n’allaient pas manquer de prendre désormais l’Europe pour modèle et Sarko de s’envoler aussitôt, comme Batman, mais dans un avion tout neuf et cher, pour convaincre cet autiste politique de Bush du génie de ses ineptes et injustes propositions.


Mais l'envie américaine, voilà encore une magnifique œuvre de pure imagination, qui fera gagner un second rôle  à ce présentateur dans les fictions des séries B de la Société Sarkofilm.  Il n’y a pas grand monde en Amérique qui a paulsonné Sarko ou Barroso. Mac Cain et Obama ont longuement parlé d’économie lors de leur dernier débat pré-électoral américain et n’ont jamais évoqué les super-héros européens et d’ailleurs les visions de John  le Mac et d'Obama la Baracka sont bien différentes.


Mais qu’est-ce qui changerait dans les chaînes de télévision nationales par rapport à aujourd’hui…Euh ! cette remarque s'inscrit en contrepoint de ma chimérique réforme.


Yanko-aujourd'hui c'est la sainte edwige. Tous ceux qui sont dans ses carnets (ou plus exactement inscrit au fichier) peuvent la vénérer. 

 

 

 

 

 

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