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1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 15:34


                 (étranges cabanes pour randonneurs mélomanes)

Je connaissais une personne qui plaçait le génie de Mendelssohn au dessus de celui de Beethoven ou Brahms.


Par une étrange manie il ne pouvait se retenir d’évoquer son dieu musical à tout propos. Nous ne pouvions évoquer par exemple la beauté de l’Acropole d’Athènes la nuit sous un ciel d’été, sans qu’il n’y vît une correspondance avec une musique, un quatuor ou une sonate pour violon ou violoncelle de son génial compositeur.

 

Je serais tenté de le rejoindre après avoir écouté, hier à la salle Bulgaria, la 4 ème symphonie du maître, dite « l’italienne », dont les quatre parties sont d’une infinie et un peu diabolique beauté, nous saisissant dès la note d’entrée et ne nous  lâchant qu’à la dernière note, passant d’un mouvement à l’autre, de l’Allegro, à l’Andante,  au Scherzo puis au Finale, sans le moindre sentiment ni de rupture ni de baisse d’intensité mélodique, nous enveloppant dans de longues phrases musicales aux tonalités entremêlées de classique et de romantisme, mêlant des tons impressionnistes ou fougueux, des formes rétro à des tournures innovantes, le tout dans la plus charmante harmonie et l’humeur la plus heureuse.

 

Je ne peux moi même écouter cette symphonie chez moi – je possède un enregistrement de Nikolaus Harnoncourt- sans être immédiatement transporté vers les campagnes rieuses de l’Italie et le lyrisme de ses habitants.


 

Aussi je m’apprête à reprendre le costume de mon ami, fan de Mendelssohn, en rappelant son génie en toutes circonstances.

Je me promenais dans la montagne Pirin qui se trouve dans la presqu'île balkanique, par une journée de printemps plus chaude qu'en plein été, alors que nous étions à peine au sortir de l'hiver et que la montagne était encore veinée de neige.


On peut se livrer à une contemplation ravie de ces lieux à l'infini charme classique et romantique, avec des romances sans paroles mendelssohniennes dans la tête.





Ces lignes de neige perlée serpentant au milieu de teintes, grinçant du vert bouteille au gris cendre nous invitent aussi, si l'on voue une admiration sans borne à Mendelssohn, à entendre ses trios pour piano.

Et face à ces paysages grandioses je ne pourrais résister à rappeler  que de son vivant et du mien  Mendelssohn peut être considéré comme un des plus grands compositeurs européens, un génie musical, enfant prodige à l'égal de Mozart et de Saint-Saëns. 


Et pendant ce temps là les fleurs de Safran pointent sous les plaques de neige. C'est le moment de laisser l'auteur du " Songe pour une nuit d'été" en paix.


YANKO

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